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Sortie pêche au calmar

Les années se suivent…mais ne se ressemblent pas…

Dimanche 19 Novembre, nous avions décidé d’organiser notre sortie de pêche aux calmars.

Dés 8h00, devant la boutique d’Aurélien Petit, « Le Loup Blanc », nous étions quelques âmes égarées à nous demander si cette sortie serait maintenue compte tenu du temps froid et humide qui persistait depuis la veille et entretenait une longue houle du sud hérissée, par le vent passé au nord-ouest, d’un vilain clapot.

La levée du jour et la bonne odeur du café qu’Aurélien préparait nous ont remonté le moral et le nombre d’engagement dépassant les cinq bateaux, nous décidâmes de maintenir la sortie. C’est donc vers 9h00 que les sept bateaux engagés avec leurs 17 membres d’équipage, prirent la mer, cap au sud vers la bande des 10 mètres à la recherche de nos céphalopodes convoités.

Nos appréhensions furent d’entrée confirmées, mer difficile et inconfortable, vent froid et perforant, eaux troubles dues aux pluies de la veille et des calmars, rares très rares. Un point positif cependant le temps s’améliorait, le vent tombait progressivement, la mer se clamait lentement et le ciel s’éclairait au fil du temps. La flotte, un temps concentrée, se dispersa en fin de matinée chacun faisant parler son expérience pour conjurer la bredouille qui se profilait.

La pesée était fixée à 16h00, c’est donc avec ponctualité et discipline que les bateaux se sont remis en route vers le port sur le coup des 15h30. Dés 16h00, l’ensemble des équipages était présent devant la boutique d’Aurélien pour présenter leur résultat…ou leur absence de résultat pour certains. On a de tout temps dit que la mer est généreuse, il faudrait rajouter qu’elle l’est d’autant plus que le pêcheur est adroit, rigoureux dans la mise en œuvre de ses techniques, et expérimenté sur son territoire de pêche. Ce principe se vérifia hier à la pesée, les écarts étaient importants, seuls les meilleurs d’entre nous ont pu tirer leur épingle du jeu. Le meilleur aligna sur la table 13 calmars, représentant 2kg950 avec un spécimen de 27 cm au manteau, le second présenta 9 pièces pour 2kg240 avec le plus beau spécimen long de 31cm. Les résultats suivant s’étalaient de 5 pièces à zéro, pour deux des bateaux. Les premiers se sont partagés la dotation de 300 euros offerte par l’amicale et la Boutique le « Loup Blanc » sous forme de bons d’achat.

Les leçons à tirer de cette démonstration sont que d’abord en pêche, la chance n’est pas pour grand-chose dans le résultat obtenu, ensuite, lorsque les conditions sont difficiles, seuls les meilleurs obtiennent des résultats. Alors, nous avons profité de nos échanges autour du verre de l’amitié, pour nous instruire et améliorer notre technique. Ce que nous avons retenu c’est que lorsque nous sommes confrontés à des eaux troubles et à une dérive importante, comme nous les avions hier, il faut pêcher au plus près du fond, les montages doivent donc être courts et plus lourdement « plombés », jusqu’à 100 voire 200gr, la dérive du bateau doit être compensée par l’action du pécheur qui doit en permanence ajuster sa longueur de ligne et lancer sous le vent. Ainsi s’est faite la
différence entre ceux qui ont véritablement et personnellement mener leurs actions de pêche et ceux qui ont laissé faire leurs lignes posées sur leur support.

Le constat nous parait tellement évident que nous serions prêts à repartir en mer sur le champs juste pour tester nos enseignements que nous voulons voir ou
croire plein de promesses. Nul doute que nous ferons mieux la prochaine fois.

Nous nous sommes quittés, à la tombée de la nuit, après cette journée de pêche réussie, non par le nombre des captures réalisées mais par la richesse des enseignements obtenus.

Rendez-vous est donc pris pour l’an prochain.

André JONER.

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